Pour la réussite de la plus grande cérémonie de distinctions et de récompenses des journalistes et techniciens guinéens qui aura lieu le 27 mars 2021, l’équipe des MÉDIAS AWARDS GUINÉE a choisi l’une des figures emblématiques de la presse guinéenne. Une icône autour de laquelle l’unanimité se dégage, surtout pour sa crédibilité, son indépendance et son professionnalisme. Elu Meilleur Journaliste Culturel Guinéen du Siècle, le 3 mars 2000, Justin Morel Junior, est le président du Comité d’organisation des MEDIAS AWARDS GUINÉE.
Plusieurs biographies de ce grand homme de média sont sur Internet, mais, nous avons choisi de vous livrer celle de JMJ rédigée par l’écrivain et économiste guinéen MAMADOU ALPHA BARRY.
JMJ, LA STAR DE L’AUDIOVISUEL
JMJ est né le 16 décembre 1950. il a déjà consacré 50 ans de sa vie à l’audiovisuel. Il a la passion de la Radio chevillée au corps. Il a créé et animé diverses émissions artistiques et culturelles, des magazines et des débats sur les ondes radiophoniques et à la télévision.
Lorsque Justin MOREL Junior est arrivé à Radio Guinée, à l’époque ”La Voix de la Révolution”, en octobre 1970, il était alors le plus jeune journaliste guinéen. C’est tout naturellement que l’on ajoutera Junior à son nom.
Elevé dans une ambiance familiale très imprégnée d’une fervente foi catholique, JMJ, comme on l’appelle souvent, a été tenté très jeune par la vocation sacerdotale. Son entrée à l’école des prêtres à Boké, où il demeurait chez son oncle Etienne Soumah, qui l’inscrivit en 1959, et plus tard au petit séminaire de Kindia en 1963, y est pour quelque chose. Hélas ! sa vocation ne sera point exaucée. Mais à défaut de se consacrer à Dieu, JMJ va embrasser un autre sacerdoce, tout aussi passionné, celui du journalisme et de la création audiovisuelle.
Un double profil d’homme de Radio et de Télé. Curieusement, il a été scolarisé fort tard, à l’âge de 9 ans. Mais, porté par une furieuse soif d’apprendre, il met les bouchées doubles. Bachelier en 1971, il est bientôt étudiant à l’Université Gamal Abdel Nasr (à l’époque Institut Polytechnique) de Conakry, où il suit la filière philosophie-histoire. Il en sort avec un diplôme d’études approfondies (mention excellent), cinq ans plus tard. Son mémoire de fin d’études est intitulé : ”Musique et Tradition Orale en Guinée”.
Chemin faisant, Justin MOREL Junior a continué à collaborer à la Radiodiffusion Guinéenne en y créant des émissions de variétés, dont certaines vivent encore. Il n’est donc pas étonnant qu’il y soit affecté dès sa sortie de l’université. Mais, il ne se limite pas à la Radio. Ce touche-à-tout de talent est aussi passionné d’écriture et de vidéo-clip. Il en a déjà réalisé une vingtaine de vidéo clips que les téléspectateurs de Guinée, du Mali, du Burkina, de Cote d’Ivoire etc. apprécient énormément.
JMJ a aussi écrit pendant 10 ans les textes de présentation des célèbres disques Syliphone, publié de nombreux articles dans différents journaux guinéens et étrangers, et a réalisé aussi plusieurs films documentaires.
Lorsque la Télévision est créée en 1977, il est aussitôt invité à apporter sa contribution à l’expansion de ce nouveau média. Il y crée ”Télévasion”, un magazine culturel hebdomadaire avec musique, débats, sketches… Une émission qui le fait remarquer à tel point qu’il est nommé Directeur de la Télévision Nationale le 10 avril 1986, pour engager le changement. Il ne décevra pas.
Son double profil d’homme de radio et de télé ne tarde pas à s’imposer définitivement, un atout maître qui le fait nommer Directeur National de la RTG le 2 février 1989. Ce n’est pas pour autant qu’il délaisse son travail de journaliste, de réalisateur, de producteur, bref de créateur.
Marié à Marguerite Camara, ingénieure en mécanique auto, administrateur civil et qui fut Directrice Générale des Chemins de fer de Guinée, et Chef de cabinet du ministère des transports – ” elle est très pragmatique et lui, un peu rêveur”,- il est père de quatre enfants, trois garçons (François Deak, René Désiré, Guillaume Alexandre) et une fille ( Germaine Kankou Shanon), qu’il appelle sa princesse Kémi.
JMJ est un grand voyageur qui connaît une quarantaine de pays africains, une vingtaine de pays européens et a fait plus de 10 fois les USA…Mais, en Asie, il connaît bien la grande Chine ! Il aime particulièrement Dubaï la smart city !
Outre ses qualités personnelles et professionnelles, il doit beaucoup à ses oncles Etienne Soumah et Charles Morel ainsi qu’à M. Cissé Fodé, l’ancien Directeur de la Voix de la Révolution qui, le premier sut qu’il pouvait réussir dans le difficile monde des médias.
JMJ va travailler de 1992 à 2007 pour la cause des enfants au sein de l’UNICEF, qui lui fera encore appel durant la survenue de la pandémie Ebola, pour la communication en situation d’urgence. Son amour des enfants l’y a conduit par le mystère insondable du destin, avec la baraka de sa mère nonagénaire Juliette Soumah, disparue le 18 janvier 2008. Son père lui, est mort le 22 Août 1958 à Conakry.
Elu Meilleur Journaliste Culturel Guinéen du Siècle, le 3 mars 2000, il était fier de dédier cette consécration à son feu père Guillaume et à ses nombreux amis à travers le monde.
Deux fois ministre dans les gouvernements de Lansana Kouyaté (2007-2008) et de Kabinet Komara (2008-2009), tour à tour chargé des Nouvelles technologies, de la communication, de l’information et de la Culture ; il a laissé dans l’opinion nationale, le souvenir d’un cadre compétent, intègre et visionnaire. C’est lui qui a démocratisé le téléphone en Guinée.
Conseiller Technique Principal du Projet « Dialogue politique et participation inclusifs » initié par le Fonds de consolidation de la Paix, le PNUD, l’Assemblée nationale et le Ministère de l’Unité nationale et de la Citoyenneté, JMJ a su porter avec intelligence et patriotisme le « Groupe National de Contact pour le Dialogue et la Paix » sur les fonts baptismaux. Une expérience faite d’abnégation qui ressemble à la personnalité d’ouverture qu’il a toujours incarnée.
BIOGRAPHIE REDIGEE PAR MAMADOU ALPHA BARRY, ACTUALISEE PAR MAAK’COM